Le don d’organes est une pratique qui remonte aux années cinquante. Auparavant, on utilisait les greffons d’un donneur encore en vie ou d’une personne décédée. Il y avait bon nombre d’échecs au niveau des transplantations en raison du phénomène de rejet de greffes, qui était encore inconnu à cette époque. Aujourd’hui, on parle de plus en plus du don d’organes après euthanasie, qui reste encore une pratique qui est adoptée par peu de pays.
Les conditions à respecter pour les dons après euthanasie
Le don d’organes après euthanasie n’est pas une option pour tout le monde. Il y a bien entendu toute une panoplie de facteurs à considérer au préalable. Par exemple, il faut s’assurer de la qualité des organes. Ces derniers doivent pouvoir aider les patients à avoir une meilleure santé. De ce fait, les personnes souffrant d’un cancer ne sont pas éligibles pour effectuer de don. Par ailleurs, il est bon à savoir que le processus qui possède quelques exigences en matière de temps et de lieu. Le donneur a toute une multitude de tests à faire plusieurs jours avant l’euthanasie. Cela comprend nommément des prélèvements d’urine et des prises de sang. Aussi, il est impératif de réaliser le prélèvement peu après le décès.
L’Australie a franchi le pas
Un premier cas de don d’organes après euthanasie a eu lieu en Australie. Une femme qui résidait dans l’État de Victoria a offert ses organes. Pour information, il s’agit d’une infirmière qui s’appelait Marlene Bevern. Elle occupait le poste d’infirmière. Elle luttait contre une forme agressive de la maladie du motoneurone (MND). À savoir qu’elle a fait don de son foie, ses deux reins et ses poumons.
Il n’était pas possible de mettre en place un quelconque protocole, compte tenu du fait que c’est une première en Australie. En ce qui concerne l’aspect éthique, il n’y avait pas vraiment de souci majeur. Il fallait seulement s’assurer que personne n’a mis la pression sur la patiente pour qu’elle fasse ce don. En outre, il incombait au personnel soignant d’évaluer si la donneuse remplissait tous les critères pour une telle opération.
D’autre part, le Dr Rohit D’Costa, qui occupe le poste de directeur médical dans l’établissement Donate Life Victoria, a déclaré que ce don d’organes rouvre les discussions sur cette pratique au sein de l’État de Victoria. Il a aussi parlé en faveur de ceux qui voudraient que ce procédé soit vu la prise en charge en fin de vie, tout en ayant mis l’accent sur l’instaurant d’un cadre éthique bien défini.
L’importance de cette pratique
Avant d’effectuer une transplantation d’organes, il faut trouver un donneur. Cela peut prendre pas mal de temps, que ce soit en Australie ou dans d’autres parties du monde. Selon Dr Rohit D’Costa, 15 patients souhaitant mettre fin à leurs par le biais de l’euthanasie pourraient réaliser des dons annuellement dans l’État de Victoria. Cela aurait des chances d’alléger la liste d’attente. Reste à savoir de quelle manière les choses évolueront au niveau de la loi en ce qui concerne le don d’organes après euthanasie.