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La santé publique, c’est quoi ?

La santé publique est une notion assez vague dont il n’existe aucune définition universelle et partagée. Les visions et la perception de la santé publique présentent des nuances plus ou moins marquées selon les pays et le niveau d’implication dans les sujets liés à la santé des populations.

 

1. La définition de l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé définit la santé publique comme l’art et la science de prévenir les maladies, d’améliorer la santé physique et mentale d’un individu et d’une collectivité. Sa définition inclut également les efforts visant à prolonger la durée de vie moyenne d’une personne et d’une population dans sa globalité.

L’OMS considère que les politiques de santé publique interviennent dans des domaines très variés, comme :

— la prévention des maladies ;

— la réadaptation ;

— la lutte contre la maladie ;

— la promotion de la santé.

Pour l’OMS, la santé publique interfère sur le bien-être et la qualité de vie et la qualité des soins dans une société. Elle reconnait également que les pays et les populations entretiennent des rapports différenciés vis-à-vis de la santé collective. Cela explique la disparité des politiques sanitaires appliquées au niveau des localités (villes, régions administratives, districts, etc.), des pays et des communautés d’État (Union européenne, SADC, Asean, etc.).

 

2. La santé publique en Suisse

La Suisse considère la santé publique comme l’ensemble des lois, mesures et moyens mis en œuvre pour protéger, préserver et promouvoir la santé de la population. L’Office fédéral de la santé publique se charge d’élaborer et d’appliquer les politiques de santé au niveau cantonal. Cet organisme garantit ainsi la pérennité du système de santé suisse, à la fois sur le plan humain, sur le plan médical et sur le plan financier. Les acteurs de la santé publique suisse s’impliquent sur plusieurs fronts, dont :

— la lutte contre les maladies infectieuses à travers les campagnes de dépistage et les programmes de vaccination ;

— la délivrance de licences professionnelles aux hôpitaux, aux cabinets médico sociaux et autres distributeurs de produits de santé ;

— la réglementation des services de sauvetage et des services d’urgence ;

— la promotion d’un mode de vie sain, par le biais de la lutte antitabac, la lutte contre les addictions, l’activité physique, la santé au travail et la réduction du stress.

Les offices régionaux collaborent avec les autres acteurs de la santé, comme les pharmaciens, les organismes de protection sociale et d’assurance maladie, les acteurs de la recherche clinique ou biomédicale et les représentants des établissements sanitaires et des industries pharmaceutiques.

 

3. La santé publique en France

La France adhère à la définition de la Santé publique énoncée par l’OMS. Le Code de la santé publique français couvre ainsi tous les problèmes, médicaux ou éthiques, qui concernent de près ou de loin la santé d’une population, l’administration des services de soins, les services de santé généraux et l’état sanitaire d’une collectivité. Afin de coordonner et traiter plus efficacement les défis relevant de la santé publique, la France a créé une Agence nationale dédiée. Santé publique France naît en mai 2016 et prend le relais d’autres institutions, comme Addictions Drogues alcool info Service (Adalis) et l’Institut de veille sanitaire (InVS). Son champ d’expertise embrasse plusieurs domaines :

— la surveillance, la planification et l’encadrement des expérimentations de santé sur le territoire national ;

— l’identification des risques de santé par une veille permanente et globalisée ;

— la surveillance épidémiologique ;

— la mise en place de politiques de prévention et de soins adaptées aux besoins nationaux.

 

D’un point de vue idéologique, Santé publique France poursuit les mêmes objectifs prioritaires que l’OMS, à savoir :

— allonger l’espérance de vie en luttant contre la mort prématurée ;

— diminuer l’incapacité et la morbidité ;

— instaurer des environnements favorables à la plénitude physique et psychique des individus ;

— réduire les disparités de santé entre les collectivités et les catégories socio-professionnelles.

 

L’État reconnait que tous les problèmes associés à la protection et à la promotion de la santé sont interdépendants. Ces défis ne concernent pas uniquement le milieu médical et le professionnel de santé. Ils impliquent également les sociologues, les économistes et tous les intervenants des autres secteurs d’activité : information, travaux publics, agriculture, éducation, etc. La poursuite des objectifs de la santé publique mobilise de fait des compétences interdisciplinaires et des moyens matériels et financiers considérables. En 2022, les dépenses de santé des Français et de la France atteignent 307,8 milliards d’euros soit 9,8 % du PIB.

Partie 2 – La santé collective est-elle aujourd’hui un objectif commun à tous ?

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