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UNI-3 | Rencontres – La mort : une liberté à inventer

Introduction :

Rencontres – La mort : une liberté à inventer Organisées par Uni3 Genève, 

le 17 et 18 novembre 2022 

 

L’idée d’un colloque ayant comme thème la mort a été proposée en février 2022 par deux membres du conseil de fondation. Pendant les mois qui suivaient, le programme a été élaboré par le groupe de pilotage : Jean-Dominique Vassalli, Bénédict Winiger (secrétaire), Louis Loutan, Ivonne Manfrini, Bernard Baertschi et Alan Williams. Par la suite nous avons associé Bernard Crettaz au groupe qui nous a apporté son immense connaissance du sujet de la mort dans la société. Le terme ‘rencontres’ a été préféré au ‘colloque’, ce dernier impliquant essentiellement des conférences alors que nous souhaitions incorporer plusieurs autres activités dans le programme. 

 

  1. Locaux

 

Uni3 n’ayant pas de locaux pouvant servir à l’organisation des rencontres, la collaboration d’autres instances a été essentielle. Il s’agit du Musée d’Ethnographie de Genève (MEG) où se sont déroulés les activités de jeudi après-midi 17 novembre, l’Université de Genève pour la conférence du jeudi soir, et la Fondation Brocher à Hermance pour la journée suivante. Ces trois institutions n’ont pas seulement fourni leurs locaux mais nous ont aidé de diverses manières. Nous les remercions de leur disponibilité et de leur générosité sans lesquelles l’organisation aurait été impossible. 

 

  1. Choix des sujets

 

Les discussions au sein du groupe pilotage ont rapidement soulevé une pléthore de sujets tous dignes d’inclusion dans les rencontres. Les discussions étaient très stimulantes, mais il est rapidement devenu évident que des choix devraient être effectués. En effet, il est difficile d’inviter des gens pour des interventions de moins de 20-25 minutes, voire plus s’il y a de la discussion. D’autre part, des sujets qui nous intéressaient ont dû être écartés en raison de la non-disponibilité du conférencier. 

 

  1. Format des activités

 

Nous n’avons pas voulu limiter les rencontres à une série de conférences plus ou moins longues. Ainsi le jeudi après-midi a débuté par une conférence de Philippe Borgeaud sur les rites mortuaires dans l’antiquité, à la suite de laquelle les participants avaient le choix entre trois activités : 

 

  1. a) Une visite guidée de l’exposition permanente sur les rituels de la mort à travers le monde – La mort à vivre. 

 

  1. b) Des cafés mortels. Un petit groupe (max. 30 personnes) se rassemble pour parler (et écouter) de la mort : les expériences personnelles de la mort, du processus de deuil, des craintes et des espoirs. 

 

  1. c) Une projection du film de Stéphane Goël « Fragments du paradis ». Le film donne la parole à plusieurs personnes arrivées au crépuscule de leur vie. Il nous présente de manière poignante et décalée leur représentation du paradis, lieu si paradoxal, entre espérance et doute. 

 

Chaque activité durant une heure, les participants ont pu choisir deux des trois. Malgré quelques inquiétudes, la répartition entre activités s’est bien déroulée. La suite était une conférence grand public de Bernard Crettaz intitulée « La mort en danger » à Uni Mail, quelques minutes à pied du MEG. 

 

Le lendemain s’est déroulé à la Fondation Brocher à Hermance et a été consacré aux différents choix que notre société offre en fin de vie. En début de matinée il y avait trois brèves conférences :

 

  1. a) « Transitions funéraires et perceptions contemporaines de la mort » par le Professeur Marc Antoine Berthod. 

 

  1. b) « Programmer sa fin de vie : aspects juridiques », par le Professeur Philippe Ducor qui présentera différentes législations en matière d’aide au suicide. 

 

  1. c) « Patient.e.s, soins palliatifs et assistance au suicide : comment honorer les valeurs de chacun ? » par Mme Rita Bonvin 

 

Les trois conférences ont présenté des analyses brèves d’éléments souvent ignorés mais centraux pour la réflexion sur la fin de vie. La matinée s’est achevée avec une conférence « Que signifie réussir sa vie quand on est mortel ? L’approche des philosophes » du Professeur Bernard Baertschi qui a fait le lien entre la tradition philosophique et la réflexion contemporaine à propos du rapport entre la vie et la mort. Une collation pour tous les participants a permis de nombreuses discussions dans le lieu remarquable de la fondation Brocher. L’après-midi a vu une discussion modérée avec brio par Bernard Crettaz avec la participation de représentants du corps médical et des pompes funèbres (Dorette Fert, Peter Suter, Rita Bonvin et Edmond Pittet) qui s’est progressivement ouverte à une discussion sur comment les participants partagent la mort des proches et comment ils perçoivent leur propre fin. Cette discussion s’est élargie par la suite à tout le public. Cette structure pour les rencontres nous a semblé tout à fait satisfaisante et le public semblait très content. 

 

  1. Publicité 

 

Le service de communication de l’Université a mis à disposition les services de ses graphistes pour la préparation des affiches et des flyers, et a également assuré l’annonce de la conférence de M. Crettaz à Uni Mail sur le web. Peut-être la plateforme des seniors pourrait être utilisée pour annoncer ce type d’événements. 

 

  1. Participation

 

Les places disponibles au MEG et à la Fondation Brocher étant limitées, nous avons demandé une inscription préalable. Pour la conférence grand public aucune inscription n’était nécessaire. Nous n’avons pas compté précisément le nombre de participants au jeudi soir, mais nous l’estimons entre 200 et 300. Pour le MEG nous avons eu 115 inscriptions dont 67 adhérents à Uni3. Pour le lendemain à la fondation Brocher il y avait 82 inscriptions dont 47 adhérentes et adhérents à Uni3. Mon impression est que la grande majorité des personnes inscrites était effectivement présente. Nos craintes que peu de monde se déplacerait à Hermance se sont avérées injustifiées et les places à la Fondation étaient bien occupées. Il est aussi intéressant de remarquer que plus de 40% des participants n’était pas membres d’Uni3, ce qui laisse penser que nous pouvons attirer des personnes au-delà du cercle des adhérents. 

 

  1. Finances 

 

Le coût total des Rencontres était d’environ Fr 7’500.-. Nous avons bénéficié des prestations offertes d’une valeur de Fr 2’800 (visites au MEG, gardiennage à Uni Mail, collation à la Fondation Brocher). L’Université de Genève nous a accordé la somme de Fr 3000.- et la Fondation Privée des HUG un montant de Fr 1000.-, le solde des frais étant pris en charge par Uni3. 

 

  1. Discussion et conclusions 

 

Nous croyons que cette activité nouvelle pour Uni3 peut être considérée comme un succès. Il y avait un bon nombre d’inscriptions dont une fraction importante hors Uni3. Les réactions des participantes et participants étaient unanimement favorables et nous avons reçu plusieurs courriels de remerciement. Nos partenaires (MEG et Brocher) en étaient contents et sont prêts à envisager une autre collaboration. Nous devons beaucoup à l’excellente qualité des intervenants et plus particulièrement aux conseils de Bernard Crettaz. Son décès, quelques jours après les Rencontres, nous a tous attristés. La formule mélangeant musée, conférence grand public, et discussions dans un lieu plus intime (dans ce cas la Fondation Brocher) semble bonne. Si l’on veut répéter l’expérience, les préparations devraient être entreprises dès maintenant. 

 

Uni3 Université des seniors – Genève


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