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La bonne posture à adopter face aux déterminants sociaux de la santé

En matière de santé, une société égalitaire, juste et respectueuse de la dignité de chaque individu est l’idéal. Dans les faits, aucun pays n’est jamais parvenu à se conformer parfaitement à cette référence éthique. Les déterminants sociaux de la santé (DSS) comptent pour beaucoup dans ce blocage. Ces déterminants se définissent comme les « conditions sociales dans lesquelles les personnes travaillent et vivent ». Ce terme désigne un ensemble de facteurs économiques, sociaux, environnementaux, et individuels qui peuvent être associés à l’état de santé global d’une personne ou à un problème de santé en particulier.

A noter toutefois que les DSS constituent rarement les causes directes de l’état de santé d’une personne ou d’une population. Par exemple, le fait de résider et de grandir dans un milieu défavorisé représente un handicap en matière d’accès à un soin thérapeutique basique. Cependant, la pauvreté n’explique pas toujours le piètre état de santé d’un individu. Si c’était le cas, toutes les personnes indigentes sur terre seraient en mauvaise santé – ce qui n’est pas le cas.

L’impact des déterminants sociaux de santé s’observe mieux dans le cadre de réflexions éthiques qui s’intéressent aux interactions des facteurs socio-économiques, médico sociaux et politiques dans leur globalité. Ces corrélations existent à tous les niveaux de classification des déterminants de santé :

1.       Au niveau individuel

Les caractéristiques individuelles de chaque personne déterminent leur état de santé depuis la petite enfance. Cela inclut notamment :

–          La génétique

–          Les particularités biologiques

–          Les compétences personnelles et sociales

–          Les habitudes de vie (alimentation, activité physique, etc.)

–          Les comportements

–          Les caractéristiques socio-économiques

2.       Le milieu de vie

La santé d’une personne dépend aussi en partie du milieu social ou de cadre éthique dans lequel elle vit. La composition de la famille, le lieu d’habitation, l’éducation, la communauté locale et le voisinage et le milieu de travail sont autant de déterminants sociaux susceptibles d’influencer favorablement ou défavorablement la santé et le bien-être.

3.       Les systèmes

Les caractéristiques individuelles et les milieux de vie d’un groupe de personnes ont une influence sur l’organisation des systèmes de la société. L’inverse est tout aussi vrai. Les pouvoirs publics ont la lourde responsabilité d’élaborer le programme de santé d’une région ou d’un pays, en tenant compte des déterminants systémiques comme :

–          Les systèmes d’éducation

–          Les services sociaux et les services d’hospitalisation

–          L’organisation des soins dentaires et des cabinets privés/publics

–          L’aménagement du territoire (implantation des établissements sanitaires)

–          Les programmes de veille sanitaire (dépistage VIH, cancer du sein, etc.)

4.       Le contexte global

L’environnement politique et législatif, le contexte économique, l’héritage culturel et social, le contexte scientifique et technologique, l’environnement naturel et les écosystèmes peuvent tous influencer la façon dont les systèmes de santé sont organisés. Ces facteurs figurent également parmi les déterminants sociaux à prendre en considération lors d’une réflexion éthique en vue d’instaurer une forme d’équité dans les soins de santé..

Partie 3 – Les inégalités sociales et la santé des individus

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