La médecine évolue sans cesse, au gré des nouvelles connaissances découvertes par les chercheurs, docteurs et autres experts des biosciences et des recherches en biologie. Sans la recherche scientifique, les pratiques de soins seraient figées dans le temps. Les dispositifs médicaux novateurs, utilisés en microbiologie ou en histologie, relèveraient de l’utopie.
En d’autres termes, la recherche scientifique constitue un formidable vecteur de progrès de la compréhension de la vie humaine, de la santé et des écosystèmes complexes qui nous entourent. Son rôle se révèle particulièrement déterminant dans trois aspects de la science de la vie et de la santé :
1) Une meilleure compréhension du monde
L’acquisition de connaissances est la première finalité de la recherche scientifique, qu’elle soit axée sur la biologie végétale, les géosciences, l’agroalimentaire ou la physiopathologie. On ne parle pas ici du socle commun de connaissances obtenu lors de la scolarité obligatoire. Le savoir recherché dans la recherche en biologie porte sur des domaines aussi pointus que la génétique moléculaire, la biologie structurale, le fonctionnement des gènes et les interactions biochimiques à l’intérieur de l’organisme, entre autres.
Ce sont des compétences très avancées qui nécessitent des approches méthodologiques conduites et surveillées par des scientifiques titulaires d’une maîtrise en biologie ou des étudiants ayant suivi de hautes études de biologie. La recherche scientifique améliore en ce sens la compréhension de notre environnement direct.
2) Soutenir l’éducation sanitaire
Les découvertes permises par la recherche scientifique n’ont pas vocation à rester secrètes. Ces renseignements intéressent tous les métiers de l’enseignement des domaines de la biologie ainsi que les experts des sciences appliquées, comme l’industrie pharmaceutique et les médecins adeptes de la thérapie évolutive et expérimentale. Les connaissances acquises grâce à la recherche sont publiées dans des ouvrages scientifiques.
Des journaux et magazines spécialisés se chargent ensuite de les vulgariser, à des fins d’information et d’éducation du public. Un béotien n’aura jamais la même cognition des concepts fondamentaux des sciences et technologie qu’un technicien supérieur ou un étudiant en fac de biologie. Cependant, il pourra toujours comprendre les bases de la biologie et physiologie à condition de s’intéresser à la littérature de vulgarisation scientifique.
3) Guider les politiques de santé publique
Au-delà du corps médical et du professorat des écoles d’ingénierie et de médecine, les décideurs politiques bénéficient aussi de l’approfondissement des connaissances occasionné par la recherche scientifique. Le savoir guide toutes les décisions d’intérêt public, surtout en matière de santé et d’écologie.
4) Guider la réflexion éthique sur les sujets de santé
La recherche scientifique influence également l’orientation des débats sur les enjeux éthiques du développement médical. L’apparition de nouvelles techniques de soins soulève toujours des questions sur leur conformité avec les principes de l’éthique médicale.
Ces innovations respectent-elles la dignité humaine ? Est-ce qu’elles représentent une menace pour l’autonomie et le bien-être de la personne ? Ces interrogations – et bien d’autres – font avancer le débat sur l’éthique de la médecine et sur l’encadrement et les objectifs de la recherche scientifique en général.
Partie 3 – L’importance de la science de la vie dans les prises de décision réglementaires en matière de santé
