Les innovations en biotechnologies médicales, environnementales ou agroalimentaires se distinguent par leur accessibilité et leur caractère universel, du moins en théorie. Leurs applications transcendent les frontières, les populations ainsi que les considérations raciales ou culturelles. Sur le papier, tous les pays peuvent tirer profit des nombreuses applications de la biotechnologie. Les produits des technologies biomédicales s’emploient déjà au quotidien dans le domaine de la santé et de la médecine. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les laboratoires biopharmaceutiques ont été en première ligne pour accélérer le développement de nouveaux vaccins et de dispositifs de dépistage. En s’aidant de la manipulation génétique, elles ont accéléré la bioproduction de systèmes innovants comme les tests PCR (réaction en chaîne par polymérase), les tests antigéniques et les vaccins à ARN messager. La pandémie a prouvé que les innovations en pharmacogénétique peuvent être distribuées et utilisées à l’échelle mondiale, dans un court laps de temps. Cependant, certains produits de la biotechnologie subissent encore les oppositions de dirigeants, d’associations et d’individus précautionneux. Ces antagonistes s’inquiètent notamment des risques que représentent les biotechnologies sur l’environnement ou sur la santé humaine. Plusieurs États européens appliquent, par exemple, des mesures restrictives très fortes sur l’utilisation des OGM. Leur coût élevé freine également l’usage généralisé des biotechnologies au niveau mondial. Malgré leur caractère innovant et leurs avantages évidents, plusieurs inventions en biosécurité, biosynthèse, biobanque et bioprocédés demeurent inaccessibles dans les pays les moins développés.
Partie 5 – Les différents secteurs et codes couleurs de la biotechnologie