fr
fr

Une brève comparaison entre l’éthique du soin et l’éthique en santé publique

Même dans un environnement sanitaire parfaitement élaboré, des situations cliniques ou médicales complexes apparaissent de temps en temps. Dans ces circonstances, le personnel médical doit prendre une décision réfléchie, en essayant d’évaluer correctement les éventuels conflits d’intérêts et les enjeux éthiques de leur décision. Une démarche de réflexion éthique s’enclenche alors. Une autre question se pose : quel raisonnement éthique doivent-ils appliquer, entre l’éthique de soins et l’éthique en santé publique ?

1. Éthique de soin

L’éthique de soin ou éthique professionnelle se réfère à la mission principale des praticiens en santé publique, à savoir promouvoir et protéger la santé de leurs patients. La réflexion tourne autour de quelques questions fondamentales : envers qui les professionnels de santé sont-ils loyaux ? Envers chaque individu ou envers la société dans son ensemble ? Comment font-ils pour déterminer si une action est acceptable du point de vue de la morale ? Pour répondre à ces questions, le praticien se réfère au code de conduite de sa profession – le Code de la déontologie -, ainsi qu’aux principes fondamentaux de l’éthique médicale :

— le principe de non-malfaisance ;

— le principe de bienfaisance ;

— le principe de respect de l’autonomie ;

— le principe de justice.

À travers ces principes, l’éthique de soins invite à la réflexion sur les valeurs et les implications morales, physiques ou culturelles d’un acte médical en particulier. En plus des professionnels de santé, toutes les personnes qui interviennent auprès de la personne malade sont concernées par les questionnements naissants de l’éthique médicale.

2. Éthique en santé publique

L’éthique en santé publique ou éthique appliquée est différente de l’éthique de soins, dans la mesure où elle pousse la réflexion encore plus loin. Au lieu de se limiter à une seule problématique – celle d’un seul patient -, elle explore les principes pouvant être invoqués dans des situations concrètes en santé publique. En plus, le choix et la hiérarchisation des principes varient en fonction des cas concrets étudiés. En lieu et place des principes individualistes de bienfaisance, d’autonomie et de justice, l’éthique en santé publique cherche plutôt à défendre des objectifs moraux comme l’autonomie relationnelle, la réciprocité, la solidarité et la justice sociale.

Partie 9 – Quels sont les futurs défis en matière d’éthique médicale et de droit ?

Laissez un commentaire