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Le mode de vie et l’alimentation dans la sante globale

La prévention étant l’un des axes prioritaires de la santé globale, les problématiques de santé publique liées à l’alimentation et au mode de vie reviennent souvent dans les programmes soutenus par les organisations internationales. L’attention portée à l’alimentation est loin d’être exagérée, connaissant l’ampleur du problème. L’Organisation mondiale de la santé qualifie même l’obésité de première « épidémie non infectieuse » de l’histoire. Les chiffres concernant l’obésité et le surpoids sont alarmants :

–          Le nombre de cas d’obésité dans le monde a triplé depuis 1975.

–          En 2019, 38 millions d’enfants âgés de 5 ans ou moins sont obèses ou en surpoids.

–          Cette épidémie touche 13 % des adultes en 2016, tandis que le surpoids s’observe chez 39 % des plus de 18 ans.

–          La majorité de la population mondiale vit dans des pays où l’obésité et le surpoids tuent beaucoup plus que la malnutrition et l’insuffisance pondérale.

Comment expliquer ce fléau ? Les experts de l’OMS attribuent ce phénomène à une augmentation significative de la consommation d’aliments à la fois caloriques et riches en lipides. La sédentarité de la population, surtout dans les grandes villes, entraîne un manque d’activité physique. L’évolution des modes de transport, l’urbanisation croissante et l’essor de nouvelles formes de travail aggravent la situation.

L’obésité et le surpoids résultent donc d’un ensemble de facteurs liés à des changements au niveau de la société et de l’environnement. Le sujet mérite de fait une réponse globale, sous la forme d’une mesure de santé publique basée sur la prévention primaire. Plusieurs pays disposent actuellement de programmes de santé contre la surcharge pondérale.

          En France

La France mise sur l’éducation sanitaire et la participation volontaire de la population pour lutter contre les problèmes liés à l’obésité. Le ministère de la Santé supporte plusieurs programmes qui encouragent l’activité physique et les changements de comportements alimentaires. Les initiatives « Manger-Bouger », « 5 fruits et légumes par jour » et « Mission retrouve ton cap » s’inscrivent tous dans le cadre du Programme National Nutrition Santé initié par le gouvernement.

          En Suisse

En Suisse, les programmes de lutte contre l’obésité et le surpoids s’organisent au niveau des cantons. Au niveau national, la Confédération ne dispose pas de politique de santé claire sur ce sujet.

          Aux États-Unis

Très touchés par les problèmes de surcharge pondérale, les États-Unis déploient plusieurs plans anti-obésité depuis le début des années 2000. Le Child Nutrition Act de 2010 est l’une des mesures les plus récentes en la matière. Cette loi interdit les distributeurs de sucreries et les aliments trop gras dans les cantines des lycées, des collèges et des écoles primaires.

La campagne oblige aussi les établissements scolaires à proposer des menus plus sains, afin de protéger la santé des jeunes et changer en même temps leurs comportements alimentaires par le biais de l’éducation à la santé nutritionnelle.

          Au Japon

Le Japon va plus loin. Afin de protéger la santé des travailleurs, les administrations et les entreprises ont l’obligation de mesurer le tour de taille des employés âgés de 40 à 74 ans. Au-delà d’une certaine limite – 90 cm pour les femmes et 85 cm pour les hommes —, la personne concernée doit suivre un programme nutritionnel et de sport santé pour repasser en dessous du seuil fixé par le gouvernement.

Ces programmes de santé au travail sont gérés par des cliniques d’amaigrissement, dont les services coûtent cher : jusqu’à 500 euros par kilo en trop. Pour éviter ces « amendes », les entreprises préfèrent les mesures préventives. Elles proposent à leurs salariés des régimes personnalisés ainsi que des abonnements à un club de sport à prix réduits.

Finalement, le mode de vie et l’alimentation sont deux composantes essentielles de la santé globale. Il serait intéressant de suivre l’exemple de la France, de la Suisse, des États-Unis et du Japon, qui mettent l’accent sur la prévention.

Partie 3 – Les effets du rechauffement climatique sur la sante globale

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